Tardis Primeval
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Tardis Primeval

Forum RPG sur l'univers de Doctor who ses spin off et Primeval.
 
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La vengeresse. Ft par Moussy

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Adélaïde Entzünden
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Adélaïde Entzünden
Adélaïde Entzünden
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Date d'inscription : 04/08/2017
Jeu 10 Aoû - 14:19
La vengeresse. Ft par Moussy 10.5
LA VENGERESSE

_______________________
La petite fille s'avance timidement. Elle vient d'avoir huit ans, il est l'heur pour elle de faire face au vortex. Ses petites jambes tremblent, ses os se cognent entre eux. Mais elle n'a pourtant même pas aperçu le vortex. Ni sa couleur. Ni le bruit. Ni sa grandeur infinie. Mais elle appréhende. Elle a toujours appréhendé ce moment, ses frères lui ont dit « T'inquiètes pas  Angélique, la plupart des enfants fuient devant ça. » Ce qui n'avait pas eu pour effet de la rassurer mais de ta tétaniser. La fillette, avec ses boucles blondes et ses yeux verts émeraude, ses petite jambes et son caractère entêté avance maintenant vers le tournant de sa vie. Son ventre est noué, elle est dévorée par une inexplicable peur qui s'intensifie au fur et à mesure qu'elle avance vers le vortex. Elle a de quoi de quoi avoir peur. A tout juste huit ans, elle va se retrouver en face l'essence de toute chose. En hyperventilation, elle joue nerveusement avec ses doigts. Les deux autres Seigneurs du Temps qui l'emmènent ne lui adressent pas un regard, elle doit avoir une mine affreuse, mais tout les enfants passent par là. N'est-ce pas ?

Ses deux guides s'arrêtent. L'enfant se stoppe aussi. Ses bras sont fermement serrés en ceinture autour de sa cage thoracique. Ça la rassure de sentir ses deux cœur battre. Rapidement, mais ils battent et tout les deux.  

Un petit « Prête ?  » La fait sursauter. Était il aussi bas parce qu'elle  entendait plus son sang cogner contre ses tempes ? Elle hoche la tête pour dire oui. Puis s'avance vers la plus grande peur de son enfance. Raide comme la justice, pâle comme la mort, elle ne pensait pas que ses cœurs pouvaient battre aussi vite. L'enfant joint ses deux pieds et plonge son regard vert feuille dans le vortex. Elle frissonne. Les couleurs bleues et violettes sont en parfaite harmonie, toutes ses couleurs se mélangent, se séparent, se réunissent pour former une autre couleur, une autre chose, un autre événement. Elle n'a qu'une envie : s'enfuir à toutes jambes, s'enfuir ventre à terre et ne plus jamais revenir. Mais la fillette laisse tout de même le vortex explorer ses pensées, elle à l'impression de se noyer dans cette étendue éternelle, tout ceci lui semble sans fin, ça lui donne le vertige. Elle a en face des yeux des horreurs comme des merveilles.  

Elle se retourne, je me retourne. Cet enfant c'est moi. Je passe mes deux petite mains sur mes yeux, je sens que mes jambes grelottent sous mon poids lorsque je fais un pas. Je nettoie les larmes qui m'ont aveuglée lorsque je me suis retournée. Je regarde mes aînés. Une question me brûle les lèvres.  Est-ce que je peux partir maintenant ? Est-ce que c'est fini ? J'essaye de me calmer, tout va bien. Tout va bien maintenant. Les deux hochent la tête. Je m'en vais, j'aurais voulu courir à toute jambes mais j'en suis incapable. Je marque de travers, ma respiration se calme peu à peu, j'ai fini cette épreuve, et sans m'enfuir. Je suis fière de moi.  

Un groupe d'aînés passent à ma droite, je me dépêche de m'en aller dans sans opposé. Ceux qui participent à la guerre me font peur. Mon cœur rata un battement lorsque certains regards se posèrent sur moi. Des regards interrogateurs et curieux, rivés sur une enfant qui s'enfuit déjà à toute jambes. Je crois que je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie. De toute manière, je dois rentrer avant que ma mère ne s'inquiète. Alors je cours aussi vite que je peux, aussi vite que mes jambes me le permettent, mettant mon souffle à l'épreuve du feu. Je traverse tout le village, un nouvel assaut des Dalek est en cours, je peux le voir au vaisseau en dessus de ma tête qui fait un bruit d'enfer. Ils s'apprêtent sûrement à nous bombarder. La peur commence à nouveau à me tirailler. J'ai l'impression de m'envoler grâce à la force de l'adrénaline. Enfin, je saisis la poignée de porte à deux mains, hurlant aussi fort que je le peux, le souffle halètent.  

J'entends des pas courir vers la porte, la voix de Maman retenti. Je regarde derrière moi avec de grands yeux, je recommence à hyperventiler. Je continue de tordre et retordre la poignée de porte, elle ne veut pas s'ouvrir. Je cris à nouveau, ma mère hurle aussi, mais je ne comprend pas un traître mot de ce qu'elle dit. Je repousse un gémissement terrorisé, le premier missile vient exploser sur le sol. Suffisamment loin pour qu'il ne projette sur moi qu'un violent nuage de poussière. Je tousse et trappe à nouveau à la porte, j'ai l'impression que mes forces m'abandonne, j'essaye d'appeler ma famille à l'aide, mais mes cris sont étouffés par le nuage de poussière qui refuse de se diffuser, j'ai de plus en plus de mal à respirer.  

Finalement, la porte s'ouvre, je n'ai le temps de rien faire, ma mère ouvre juste le temps de me saisir dans ses bras et de me ramener à l'intérieur. Je continue de tousser, j'ai les poumons en feu, mais je suis rassurée d'être à la maison.  

Je finis par me calmer. Dehors, il y a un tintamarre d'enfer, mais personne ne pipe mot. Mon grand-père est à la maison, il est trop vieux pour se battre. Mais mes frères sont là bas. Je sens que ma mère a aussi peur que moi. Je ne vois pas son visage, il est caché par ses cheveux. Elle caresse mes cheveux, elle me serre si fort contre elle que je peux sentir ses deux cœurs battre à une vitesse hallucinante. Aucun d'entre nous n'ose allez voir dehors ce qu'il se passe, nous sommes cloîtrés à la maison, mais ma mère doit partir. Son autorisation ne devait durer que jusqu'à mon retour. Elle m'embrasse sur le front et sort de la pièce. Grand-père regarde sa fille du coin de l'œil, il la regarde se précipiter droit vers la mort. Il ne peut faire que ça. Il est si vieux qu'il a épuiser toutes ses régénération. Pour lui, c'est bientôt la fin. Je le regarde de mes yeux larmoyants, il sourie, fait signe de m'approcher. Ce que je fais.  

« Tu veux que je te raconte une histoire ? Ho non attend. Tu as choisis ton nom ? Demande le vieillard de sa voix éraillée. J'hausse un sourcil.

- Mon nom ? Répété-je intriguée.

- Oui, ton nom. Tes deux balourds de frères ne t'ont pas dit qu'on ne devrait jamais connaître le vrai nom d'un seigneur du temps ? » Il ébouriffe mes cheveux avec grand sourire habituel. Je baisse la tête, cherchant le nom qui aurait pour définition mon caractère.

On toque à la porte. Grand père essaye d'aller voir, mais je lui fais signe de rester assis. Il me remercie d'un clin d'œil. J'attrape la poignée et ouvre en grand la porte en céramique. Trois aînés, ils devaient chercher des personnes pour aller se battre.  

« - Bonjour. Je le salue d'un signe de la tête. Quel âge as-tu ma grande ? Je vois à sa voix qu'il se fiche de ma réponse, il voit bien que je n'ai pas l'âge d'aller me battre. Je vois à ses yeux qu'il n'est pas forcement déçu. Car que j'y aille ou pas, je suis condamnée à mourir à mon âge.  

- Huit ans. Je reviens tout juste de l'épreuve du vortex. Ma mère est partie à l'instant, mon grand-père a... Je ne sais même pas quel âge il a, je lui lance un regard interrogateur. Il a une lueur amusée dans les yeux. Il en est à sa 12em régénération. » Tranchais-je. Les deux hommes hochent simultanément la tête et s'en vont en courant, sûrement par peur qu'un assaut retentisse alors qu'ils sont là. Je ferme la porte. Glisse en m'adossant à celle-ci. Je me met en fœtus, fixe mon grand-père avec un regard implorant.

« - Grand père... Est-ce que ça se finira un jour ? » Demandais-je au vieux Seigneur du Temps d'une petite voix. Son regard devint sombre. Lui même ne savait pas. Et il se disait qu'il était tellement vieux que si ça se finissait enfin, il mourrait.  

Penser que ma mère et mes frères étaient destines à gaspiller chacune de leurs régénérations jusqu'à mourir me remplie de désespoir. A cet instant précis, j'ai hais les Dalek, et cette stupide guerre. Je les ai hais aussi fort que je le pus. J'ai souhaité leur mort, leur disparition, leur souffrance éternelle.  

« - La vengeresse. »

Murmurais-je en levant vers le ciel opaque derrière la vitre un regard enragé. La couleur menthe de mes yeux brûle à présent de la plus pure des rages. Je vengerais tout ses morts. Je les vengerais. J'abattrais ses fichus Daleks moi même s'il le faut. Songeais-je les larmes bordant mes paupières. Je regarde mes mains. Un filet transparent perle sur ma joue alors que je m'imagine qu'elles sont plus grandes, pleines de sang. Oui c'est cela. Elles sont recouvertes de sang, mais simplement du sang des Daleks.. N'est ce pas ? On peut faire le bien rien qu'en s'en prenant aux méchants ?.. Non hein. C'est impossible de faire autant de bien sans faire de mal. Toi, fan du Docteur, tu le sais n'Est-ce pas ?

J'essuie mes yeux avec ma manche. Grand père sursaute, moi aussi. Un bruit sanglant vient de ressentir. J'accours à la fenêtre, Grand père peine à se lever. Il arrive finalement à la fenêtre en titubant, son visage affiche une grimace des plus significatives.  

Je redirige l'éclat de mes prunelles vers la rue, je me raidis de stupeur. Une maison brûle. Non, c'est tout un pâté de maisons qui est piégé dans l'incendie. Sans réfléchir, je me précipite tête la première vers la porte de sortie, Grand-père me regarde sortir avec des yeux tristes, il ne peut rien faire pour m'en empêcher, ni même pour m'aider.  

« - Reviens-moi entière... Vengeresse. » Murmure-t-il. Tandis que je hoche vigoureusement la tête. La porte claque violemment derrière moi, là, dehors, il y a un vent de tout les diables. Je me mets à courir, une femme me saute dans les bras, elle me tient si fort que je devine à quel point elle a peur, cette femme est accroupie devant moi, le visage déformé par la peur.  

« - Mon fils, il est à l'intérieur... » Sanglote la pauvre femme en me montrant l'éboulis. Je peux entendre les gémissements d'un bébé à l'intérieur. Mon cœur se serre, ses hurlements ne semble même pas venir d'un être de Gallifrey tant ils sont déformés par la peur. Les pleures de son enfant doivent broyer le cœur de cette femme, je vois sur le côté les débris qu'elle à déjà enlevés, et ses mains sanguinolentes, sûrement grâce à l'adrénaline. Je décide de l'aider à déblayer cet endroit. Les débris sont de plus en plus lourds, on dirait que les flammes les font fondre le matériaux et qu'il colle aux fondations. Chacun de mes membres tremble, je donne toutes mes forces à aider cette femme, nous y sommes presque.
Le mur écroulé nous laisse enfin passé, juste assez pour que moi, je passe. Je pénètre prudemment à l'intérieur, à plat ventre, je progresse dans les ruines. Les cris sont étouffés, l'enfant va bientôt mourir. Je ne sais pas si je peux le sauver. Mais je dois essayer.  

Un gémissement m'échappe lorsque mon corps est exposé aux flammes. Je n'ai rien, juste une vilaine brûlure sur le bras, mon crâne saigne, mes cheveux ont perdu quelques touffes, mais rien de bien grave. Je décide de continuer mon ascension. Je sens le regard de la jeune mère sur moi, elle me supplie mentalement de sauver son enfant.  

Au font du couloir, je trébuche à la grande marche de pierre que je n'avais pas vue. Je me relève, les cris sont tout proches, mais très faibles. Je trouve enfin le nourrisson, enveloppé dans les draps d'un très vieux berceau. Je tiens l'enfant contre moi sur le chemin su retour. A la dernière ligne droite, je pose mes deux pieds avec douceur sur les fondations de bois. J'ai très peur de passer au travers, mais je ne peux faire autrement. Je mets un pied. Ça craque. Le deuxième. Je sens que ça va céder. Dois-je courir vers la femme qui tend ses bras vers moi, pour m'aider ? Ou dois-je rester aussi délicate que possible ? J'opte pour la seconde solution, j'avance petit à petit, à chaque craquement, je sursaute et ne cesse de trembler. Mes jambes sont ankylosées et j'ai du mal à respirer, j'y suis presque, le tout petit tend les mains vers sa mère, je suis rassurée qu'il aille bien. La mère pleure de joie, je lui tend son fils, elle l'attrape et le serre contre elle en pleurant. Elle me remercie mille et une fois.

Je suis toute proche, le tiens la main de la femme qui m'aide à revenir, je peux même voir mon grand-père à la fenêtre de chez moi, je vois ses yeux fatigués, priant toutes les étoiles pour que je revienne. Malheureusement, les planches cèdent alors que la jeune Gallifreène attrape mon autre main. Nous échappons un cri à l'unisson, mais elle ne me lâche pas. Je sens que ses bras tremble, non pas que je suis lourde, elle a juste peur. Je sens les blanches brisées s'enfoncer dans ma chaire, m'arrachent une grimace. Mes jambes se balancent dans le vide, qui a-t-il en dessous ? Le Tardis de la famille ? Une cave toute simple ? Je préfère ne même pas savoir.  

Je remonte enfin, la femme reprend son enfant, aucune de nous ne peux s'arrêter de trembler. Je regarde aux alentours. Les autres maisons sont déjà réduites à un tas de cendres. Je décide tout de même d'aller voir s'il y a des survivants. J'avance lentement sur le sol jonché de poussière et de cendres. Certains bâtiments plus solides ne se sont pas encore complètement consumés. J'ai le souffle halètent, le ciel est claire, sa couleur blanchâtre me donne la nausée. Je baisse mes prunelles vers le sol, je titube vers les maisons en cendre, là où je ne risque pas d'être blessée, car je n'entend plus aucun cris venant des maisons en flamme.  

Je jette tout de même un regard vers les flammes dévastatrices qui rongent les vies des habitants. Je me détourne vite de ce spectacle macabre et appel aux survivants. Un faible toussotement me répond, je me précipite vers son origine. Il est enseveli sous des poutres d'une matière qui m'est inconnue. Je tente de les dégager, sans succès, elles sont beaucoup trop imposantes pour moi. Je décide de m'asseoir à la droite des poutres géantes et de les pousser avec les muscles en qui je peux avoir une confiance aveugle : les muscles des cuisses. Je place mes deux pieds sur la surface brûlante, jambes à demi pliées sur elles-même. Je pousse aussi fort que possible. Après plusieurs minutes, je parviens à crée un trou suffisamment pour qu'un corps y passe. Je passe ma tête au dessus, c'est un vieille homme qui me regarde de ses yeux fuyants. Il tousse encore, je lui tend une main aussi bas que possible pour l'aider à remonter. Qu'il soit un combattant ou un civil, ça m'est égal. Je plonge le bras si profondément que la poussière de cet endroit me fait tousse comme une tuberculeuse moi aussi.
Je sens enfin une main agripper la mienne, la roche est chaude sous moi, j'essaye de le soulever, je le soulève que de quelques millimètres, mais je sens qu'il grimpe grâce au mur.  

Sa tête arrive enfin à la surface. Sa barbe apparemment blanche est maintenant brune noirâtre. Il me remercie d'un signe de la tête en se relevant. Je me relève à mon tours, j'ai un peu la tête qui tourne mais je tiens debout. Nous nous séparons et je renouvelle mon appel. Rien. Pas une réponse. Pas un murmure. Je décide tout de même d'arpenter les éboulis à la recherche d'un quelconque signe de vie. Mais rien. Je ne vois que des cendres, des débris, parfois du sang. Je m'arrête soudainement, il me semble avoir vu une forme de vie. Il y avait juste un chat que je pus aisément libérer de sa prison. Avec au fond une personne. J'ai essayé de l'appeler. Mais il n'a pas bouger. Je me faufile à l'intérieur, j'ai l'impression qu'il respire. Mais je me recule rapidement, mortifiée. Je sors de là en vitesse, tétanisés. Je me cogne la tête et recule. Ce que je venais de voir était un cadavre. Serte il respirait. Mais il ne pourrait pas vivre très longtemps avec ce morceau de bois piégé dans sa cage thoracique. Tremblante de tout mes membres, j'examinai mon corps. J'avais quelques traces de sang par apport aux blessures sur mes bras et sur mon crâne, pas mal de brûlures, et les jambes pleines de sang, surtout sur les genoux. Mes mains aussi était recouverte d'une épaisse couche de sang.  

D'un pas tremblant, je rentre chez moi, auprès de mon grand-père, je fuis ce spectacle morbide sans pouvoir courir. Je ferme la porte, je ne peux plus m'arrêter de trembler. Je lève les yeux. Je me paralyse. Je ne peux plus bouger. J'écarquille les yeux, choquée. Grand père est sur le sol, il a les yeux fermés.  

J'arrive enfin à bouger, je me déplace à genoux vers l'ancien et tâte son front. Il est glacé, mais je sens encore un petit souffle contre ma main, il est donc encore en vie. D'une voix tremblante, je l'appel. Il ouvre les yeux, un sourire évolue sur ses lèvres, un sourire fière. Il attrape ma petite main et murmure ses derniers mots : « N'oublie pas d'où tu viens. Vengeresse. » Il ferme les yeux. Une dernière fois. Son torse se soulève une fois. Puis s'affaisse. Pour la dernière fois. Je ne peux plus piper mot. Il vient de mourir sous mes yeux. Je sens un flot de larmes inonder mon visage. Les gouttes s'effondrent sur mes mains, où elles éclatent en des milliers de perles. Adieu. L'Historien.  

Je me lève lentement. Je dois sortir d'ici. Je dois m'enfuir, m'enfuir et ne jamais revenir. Déstabilisée, je me précipite vers la sortie, trébuchant plusieurs fois. Mon crâne me fait horriblement souffrir. Je m'enfonce dehors, dehors dans la poussière, les cendres et la mort. Je cours aussi vite que j'en suis capable. Un gémissement me fait sursauter, je me retourne les yeux exorbités par la terreur. Un seigneur du temps est en train de se régénérer. Je cours aussi vite que je peux, où je serais blessée par les flammes régénératrices.  

Ça fait des heures que je fuis, je ne sais même pas où aller, je n'arrive même plus à marcher droit. Mais je continue, je suis remplie de détermination. Je titube difficilement vers le prochain village. Lui aussi est complètement détruit. Tout ceci doit s'arrêter. J'en ai assez de fuir les dangers les plus abominables, les catastrophes qui me rattrapent toujours. Je continue toujours de courir, je voix trouble, ma tête me fait mal. Je tombe. Une première fois. Je me relève. Je recours. La chute me rattrape à nouveau. J'ai l'impression que le temps c'est arrêté. Je me relève, difficilement. Je continue de courir, toujours courir, je fuis cet enfer.  

Je tombe une dernière fois. Je n'arrive pas à me relever. Mon regard bleu parcourt les environs. Je crois que je suis au centre de ma planète. Mais je suis incapable de bouger. Alors je regarde les Seigneurs du Temps se battre, se battre jusqu'à la fin. Une boîte bleue s'enfuit elle aussi. Je la vois, là bas, elle tourne. Tourne encore. C'est un Tardis ? J'aimerais en trouver un moi aussi... N'importe quoi. Tant que je m'enfuis. Moi aussi je ferme les yeux. Comme l'a fait grand-père, je ferme une dernière fois les yeux. Ma respiration aussi s'arrête. Je me rend compte que l'un de mes deux cœurs c'est arrêté. Je sens que cette fois, c'est à mon tours de briller autant qu'une étoile. Comme beaucoup de personnes avant moi, je me consume dans ma propre énergie, et tel le phénix, je renais de mes cendres. Je n'ai pas fini de brûler que je sens monter en moi une énergie nouvelle, mon deuxième cœur repart tout d'un coup, il reste lourd, mais ma tête voit plus claire. Je pose mes mains à plat, je ne grandis pas encore, c'est trop tôt, ce n'est que ma première régénération. Je vois quelques mèches de cheveux. Elles changent de couleur. Les boucles dorées deviennent noires de jais. Ma peau devient plus claire. Je ferme fermement les yeux, je crois que j'ai laisser échapper un petit cri très aiguë.

Ça y est, c'est fini. Je m'agenouille. J'ai toujours le corps d'une enfant de huit ans. Je voix le reflet de mes yeux dans l'eau. Ils sont d'un bleu cyan azuré. Un sourire m'échappe, je me mets debout, je suis remplie d'énergie, et surtout de détermination. Mais la terre tremble sous mes jambes. J'ai encore du mal à m'habituer à mon nouveau corps. Le ciel devient rouge. Rouge cuivré. Je mets ma main en visière, les Daleks ont cesser l'assaut. Les Seigneurs du Temps aussi. Quelque chose se prépare. Mais quoi. Une nouvelle secousse. Je vacille et trébuche. Je regarde partout autour de moi effarée. Que ce passe-t-il ?! Je relève à nouveau mon regard vers le ciel. Le cuivre devient sanguin. Encore une secousse, plus violente que toutes les précédentes. Je comprend enfin.  

Gallifrey va imploser. Mais pourquoi ? Comment ? Elle ne sait pas pourquoi, mais une pensées fuse partout autour d'elle, une pensées unique, à l'unisson, assaillante. Un seul mot, un simple et unique mot. Ce simple mot qui me donne le pire des mal de tête que l'on puisse avoir. « Docteur » En boucle. Encore et encore. Ça se répète, ça tourbillonne dans ma tête. Comme des bouts de verre, comme s'ils se battaient à l'intérieur de ma tête.  

Je cherche, je réfléchis, je tourne en rond. La planète ne cesse de trembler sous mes pas tremblant. Je cherche comment rester en vie, comment survivre à ça, comment survivre à la mort de mon peuple. Le sol commence à se dérober sous mes pieds, je chute, elle semble éternelle, la peur me gagne à nouveau. Une onde glacée parcourt en moins d'un instant mon crâne. Puis tout devient noir.  

Une infinie étendue noire.

J'ouvre enfin les yeux. Il y a un léger faisceau de lumière rougeâtre au dessus de mon visage. Je ne peux plus bouger. Je suis complètement bloquée, complètement épuisée. J'ai une irrépréhensible envie de fermer les yeux. J'entends une petite voix me crier de rester éveillée. Mes yeux se referme, je sens mon corps brûler pour la seconde fois. Mais cette fois, il en est fini de moi. Je préfère fermer mes paupières. Grand père, tu es là ? Tu veux quelque chose ? Il tend ses bras vers moi. J'approche volontiers. Il caresse tristement mes cheveux. Résiste ma Vengeresse. Au creux des bras du vieil homme, je hausse les épaules.  

De toute façon, tout est fini. Gallifrey est morte. Je sens une dernière vague de tremblement. Après, l'étreinte de Grand-père c'est resserrée. Elle c'est faite plus chaude, plus... Réelle.  

Fin.. ?
Pour voir la suite, regardez le film « le jour du Docteur » Cool

(c) Moussy

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Adélaïde Entzünden
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